Zoom sur le nouveau président de l’Ouzbékistan
L’Ouzbékistan, le pays le plus peuplé d’Asie centrale, est en train d’écrire un nouveau chapitre de son récit politique avec l’élection le 10 juillet 2023 de son nouveau président : Shavkat Mirziyoyev. En effet, ce dernier a bénéficié d’une réélection anticipée avec 87,05 % des voix. Il succède à Islam Karimov, ancien président qui a dirigé d’une main de fer le pays depuis son indépendance en 1991. Qui est ce nouveau président ? Quels sont ses ambitions et ses défis pour l’Ouzbékistan, pays de 35 390 670 habitants (décembre 2023) ?
Shavkat Mirziyoyev : un héritier du régime de Karimov
Ingénieur de formation, shavkat mirziyoyev a fait toute sa carrière politique sous le règne d’Islam Karimov. En réalité, il a été gouverneur des régions de Djizak et de Samarcande, avant d’occuper le poste de premier ministre en 2003. Après la mort de Karimov, il est désigné comme président par intérim. Après quoi il est élu officiellement en décembre 2016 avec plus de 88 % des voix.
En avril 2023, il convoque un référendum constitutionnel lui permettant de prolonger la durée du mandat présidentiel de cinq à sept ans. Dès lors, il pourra se représenter pour deux mandats supplémentaires et en retour, il pourrait théoriquement rester au pouvoir jusqu’en 2037.
Shavkat Mirziyoyev : un réformateur
Depuis son arrivée à la tête de l’État, Chavkat a affiché sa volonté d’inscrire son pays sur la scène internationale. De ce fait, il s’est engagé dans la modernité avec une politique d’ouverture diplomatique. Autrement dit, il a réglé des conflits frontaliers et relancé la coopération régionale avec les pays voisins d’Asie centrale et a établi de nouveaux partenariats stratégiques.
Mise en place d’environnements favorables pour les investisseurs
Par ailleurs, Tachkent attire les investissements étrangers grâce à plusieurs actions significatives :
- la simplification des procédures administratives ;
- la libéralisation du taux de change ;
- le lancement de grands projets d’infrastructures ;
- la réforme du système judiciaire ;
- le renforcement de l’État de droit ;
- la lutte contre la corruption ;
- le respect des droits de l’homme.
Enfin, il est crucial de préciser que le nouveau président de l’Ouzbékistan a libéré bon nombre de prisonniers politiques, autorisé la création de nouveaux partis et médias, et aboli le travail forcé dans les champs de coton.
Shavkat Mirziyoyev : un leader régional ambitieux
Les ambitions de Chavkat Mirziyoyev dépassent les frontières de l’Ouzbékistan. À propos, le nouveau président a envie de faire rayonner son pays sur la scène régionale et internationale. À juste titre, en dehors des visites officielles qu’il a faites dans les pays voisins, il s’est également rendu en Russie, en Chine, aux États-Unis, en Europe, et en Turquie.
De surcroît, il est présent au cours de plusieurs sommets et forums internationaux pour défendre non seulement les intérêts de son pays, mais aussi ceux de l’Asie centrale. Mirziyoyev prend de nombreuses initiatives au profit de la région comme la création d’une zone de libre-échange, d’un fonds de développement, ou d’un centre de dialogue.
En fin de compte, Chavkat Mirziyoyev a joué un rôle de médiateur dans la crise afghane, car il a accueilli des pourparlers de paix et œuvré à l’évacuation des réfugiés.