Zone Téléchargement, Wawacity, Wiflix, PapyStreaming, French-Stream changent d’adresse ou vont-ils disparaitre ? Blocage et condamnation de la justice française.

Zone Téléchargement, Wawacity, Wiflix, PapyStreaming et French-Stream figurent parmi les plateformes les plus populaires en France pour le téléchargement et le streaming de contenus piratés. Ces sites proposent un vaste catalogue de films, séries, documentaires et musiques, attirant des millions de visiteurs chaque mois. En dépit des tentatives répétées de blocage par la justice française, ces plateformes se réinventent fréquemment en changeant d’adresse ou en créant des sites miroirs pour échapper aux restrictions, permettant ainsi aux utilisateurs de continuer à accéder gratuitement à des contenus normalement protégés par le droit d’auteur.

La lutte contre le téléchargement illégal en France vient de franchir une nouvelle étape. Le tribunal judiciaire de Paris a ordonné début novembre 2024, le blocage de 28 sites de téléchargement et de streaming illégal, une décision saluée par les ayants droit et l’industrie culturelle française. Cette initiative, qui marque un tournant dans la protection des œuvres en ligne, impose aux principaux fournisseurs d’accès à Internet (FAI) de restreindre l’accès à ces plateformes pour une durée de 18 mois.

La liste des sites ciblés inclut certains noms bien connus des internautes, tels que Zone Téléchargement, PapyStreaming, French-Stream, et Wiflix. Le tribunal a donné un délai de 15 jours aux opérateurs pour mettre en œuvre cette mesure, avec la possibilité de réactiver le blocage si les sites réapparaissent sous de nouveaux noms de domaine.

La liste des sites bloqués

Les adresses vont encore changer, il va falloir suivre, mais voici les grands noms concernés par la condamnation.

Mesures pour protéger l’industrie culturelle

L’industrie culturelle estime que le piratage cause un manque à gagner de près de 1,5 milliard d’euros chaque année. Ce blocage vise à encourager les internautes à se tourner vers des options légales et payantes. Cependant, la montée des prix des abonnements des plateformes de streaming incite certains utilisateurs à rechercher des solutions alternative.

Cette décision représente un signal fort envers les plateformes de streaming illégales, et les ayants droit espèrent qu’elle aura un impact durable sur la réduction du piratage. Cependant, l’équilibre entre protection des droits d’auteur et accessibilité des contenus reste un défi dans le paysage numérique actuel.

Les changements d’adresses à venir de Zone Téléchargement, PapyStreaming, French-Stream, et Wiflix

Les sites miroirs et les domaines alternatifs sont une stratégie couramment employée par les plateformes illégales pour maintenir leur audience. Dès qu’un site comme Zone Téléchargement ou PapyStreaming est bloqué, les administrateurs peuvent rapidement mettre en ligne une nouvelle version du site avec une URL légèrement modifiée, comme l’ajout d’un suffixe différent (.net, .org, .buzz, etc.). Cette pratique permet de prolonger l’accès aux contenus piratés sans nécessiter de modifications majeures dans l’interface ou l’expérience utilisateur.

La réactivité des fournisseurs d’accès à Internet

Le tribunal judiciaire de Paris impose aux fournisseurs d’accès à Internet (FAI) d’appliquer le blocage des sites identifiés, mais chaque changement d’adresse nécessite une nouvelle action de la part des FAI pour restreindre le nouvel accès. Cela crée un véritable « jeu du chat et de la souris » entre les autorités et les administrateurs des sites illégaux, obligeant les ayants droit à surveiller constamment l’apparition de nouvelles URL et à entreprendre des démarches judiciaires pour les bloquer de nouveau.

La difficulté de maintenir un blocage efficace

Les changements de nom de domaine posent un défi technique pour les autorités. La restriction de l’accès à ces sites exige un suivi constant, et chaque nouveau domaine ou sous-domaine crée des délais avant que les mesures de blocage soient réappliquées. Les plateformes illégales exploitent ces délais pour regagner du trafic et contourner temporairement les restrictions.

Quelles méthodes de contournement ?

Voici quelques méthodes souvent étudiées et discutées dans le domaine de la cybersécurité et des technologies réseau, qui sont également utilisés dans des contextes légaux pour garantir l’accès à l’information :

1. VPN (Virtual Private Network)
   Un VPN masque l’adresse IP d’un utilisateur et redirige sa connexion Internet via un serveur situé dans un autre pays. Cela permet de simuler une connexion depuis un endroit où le site n’est pas bloqué. Les VPN sont souvent utilisés pour sécuriser la connexion et protéger la vie privée des utilisateurs.
2. Serveurs Proxy
   Comme un VPN, un serveur proxy peut masquer l’adresse IP d’origine, mais il agit en tant qu’intermédiaire, redirigeant la connexion via un serveur tiers. Les proxies sont utilisés pour accéder à des sites bloqués ou pour accélérer l’accès à certaines ressources.
3. DNS alternatifs
   Changer de serveur DNS peut parfois permettre l’accès à des sites bloqués, notamment si le blocage est effectué au niveau du DNS (le système de noms de domaine) par le fournisseur d’accès à Internet.
4. Navigateur Tor
   Tor est un réseau d’anonymisation qui permet aux utilisateurs de naviguer de manière anonyme et d’accéder à des sites sans restriction géographique en redirigeant la connexion via plusieurs nœuds de réseau.

Rappel sur ce type de site de streaming

En dépit des méthodes de contournement, recourir à des sites de téléchargement ou de streaming illégal comme PapyStreaming, Zone Téléchargement, Wawacity, Wiflix, et French-Stream comporte des risques importants.

Outre le risque légal, les utilisateurs s’exposent à des sanctions financières, voire pénales, car le piratage de contenu reste une infraction aux droits d’auteur. Ces plateformes, souvent non sécurisées, peuvent également exposer les utilisateurs à des menaces techniques : virus, logiciels malveillants et vol de données personnelles sont des risques courants liés à l’utilisation de sites illégaux. En somme, bien que les solutions de contournement existent, elles impliquent des dangers non seulement pour la sécurité personnelle des utilisateurs mais également pour la protection des créations culturelles.